L'affaire Klapahouk (retour au sommaire)
Thierry Je rêve à la guerre, à tout ce qui nous entoure, que penserait-il monsieur André Breton sil vivait aujourdhui, à propos du conflit israélo-palestinien. Y a des fois jai des cauchemars, je dors très mal, je vois des bombardements, du feu, des corps qui tombent sous les balles de mitrailleuse, ou sous des bombes au napalm, à toutes ces horreurs, y a pas un moment Cest peut-être que je regarde trop la télévision et les actualités. Je suis en guerre avec nos politiques qui nous promettent la paix, et ils ne tiennent jamais leur promesse, ils ont lhabitude de vendre des armes à nimporte qui, et en plus la maladie de creuzfeldt-jakob qui narrange rien, pourquoi ils nous ont caché la vérité il y a 10 ans, que ça pouvait se transmettre à lhomme, cest ça qui me donne plus envie daller voter, jaurais presque envie darracher ma carte délecteur. ( Hôpital André Breton ) |
Des hommes dévoués mais dont les psychiatres sont un peu la bête noire, parce quavec ces derniers, rien nest jamais simple. Surtout les jeunes, ceux qui refusent la camisole chimique et la piqûre punition. Ceux-là font encore plus peur que les autres. Alors, ce nest un secret pour personne, quà lhôpital psychiatrique de Saint-Dizier, on assiste, depuis quelques années, à la valse des médecins. Les uns partent deux-mêmes. Sans bruit. Dautres disent tout haut quils ne peuvent pas travailler dans de telles conditions. Cest ce qua fait le docteur Klapahouk. Lhomme, à vrai dire, est un idéaliste peu enclin aux concessions. Il a voulu, sans doute, imposer ses méthodes un peu trop vite, un peu trop brutalement à un personnel qui était mal préparé à les accueillir. A une administration forcément lente et rigide. Bref, il a soufflé sur le vieil édifice, un vent nouveau qui sest transformé en vent de panique. Il reste que, tout autant que lui, la politique de secteur, adoptée dans Ies textes depuis maintenant dix ans, mais qui narrive pas à entrer dans les faits, inquiète. Et pas seulement les infirmiers mutins... Ce nest pas un hasard si la mutinerie du service C est intervenue presque en même temps que Ia mise en place, en Haute-Marne, de cette politique de secteur. Dans toute cette affaire, dit le docteur Klapahouk, je sers de bouc-émissaire . Pour lui, comme pour ses collègues, le fou a une vérité et il doit la dire. Tôt ou tard. Il y a quarante ans un interne de lhôpital de Saint-Dizier était déjà persuadé de cela. Il sappelait André Breton. Mais ce nétait quun poète.
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Dossier de presse Dans le Monde du 15-11-1973, Francis Cornu présente sous le titre Des infirmiers qui ne croient pas à la psychiatrie, une synthèse du conflit qui opposa le médecin-chef au personnel de son service. Nous ne reproduisons pas cet article et préférons restituer lintégralité des articles de presse locaux qui introduisent mieux, dans leur succession insistante, au vécu du conflit marqué par ses inquiétudes et ses non-dits.
Reprendre la lecture d'André Breton. |
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