L'affaire Klapahouk (retour au sommaire)



Pierrette

“ La nuit je ne peux pas beaucoup rêver, je prends des médicaments, dans mes bribes de rêves, y a mon mari qui est à coté de moi, alors qu’il est décédé cela fait 17 ans, je dors, je n’arrive pas à dormir, je vais le chercher à la morgue, j’y vais tous les jours, je suis allée pendant 5 ans tous les jours, maintenant que j’habite au Vert-bois, c’est plus long, et à la morgue on me dit quand c’est la mort, on peut pas … votre mari est décédé, il reviendra plus. Ca j’en suis consciente, mais moi je l’attends. Je me débats de la journée, c’est mon combat, si je suis bien le matin, alors ça va pour la journée, si ça va pas, il faut que je combatte les mauvaises idées, je me force, je me dis il faut pas, et des fois j’y arrive. Y a des jours, j’ai le cafard même étant dans mon lit, je m’ennuie, je panique, ça se passe pas tout de suite, je vais me coucher, j’essaye de dormir, je me rendors, le lendemain, dès fois ça va, dès fois non. Ce combat, je le mène depuis 5 ans. ”



Une lettre à M. Poniatowski.


Le conflit a été porté à la connaissance des instances départementales par le personnel. Le Dr Klapahouk a jugé de son côté la situation assez grave pour en aviser, par lettre personnelle, le ministre de la Santé publique, M. Poniatowski.

Dans cette longue lettre, le médecin-chef du service C expose dans le détail, la situation qui règne actuellement à l’hopital psychiatrique de notre ville pour en venir en fin de compte, à contester la structure asilaire actuelle qui est celle de notre société.

Le Dr Klapahouk, psychiatre de formation analyste, disciple de l’école freudienne de Lacan, disciple aussi du Pr Israël de Strasbourg s’en explique:

“ Comme je l’expose dans ma lettre au ministre et pour reprendre les observations de Lacan, les malades sont gavés de nourriture et de calmants pour étouffer leur demande de relations affectives ”.

“ De plus, l’hôpital psychiatrique de Saint-Dizier reçoit énormément de médico-légaux, c’est-à-dire des délinquants malades mentaux. C’est ici, un hôpital-prison. ”





Remous à l'hôpital psychiatrique.


Les petits chefs.


Le vent nouveau jette la panique.


La grève à l'hôpital psychiatrique.


Pouvoir et pratique psychanalytique de 1963 à 1972.


Lettre ouverte à Mr Poniatowski.


Le personnel de l'hôpital psychiatrique maintient son action et conteste les propos de son médecin-chef.


De septembre 1972 à octobre 1973.


Un inspecteur général de la Santé Publique enquête à Saint-Dizier


De la pratique infirmière.


Ce monde trop caché de la folie.


La sectorisation: La sectorisation psychiatrique évoquée au Conseil général.


Hôpital psychaitrique: le Docteur Klapahouk suspendu de ses fonctions.

Dossier de presse

Dans le Monde du 15-11-1973, Francis Cornu présente sous le titre “ Des infirmiers qui ne croient pas à la psychiatrie, une synthèse du conflit qui opposa le médecin-chef au personnel de son service. Nous ne reproduisons pas cet article et préférons restituer l’intégralité des articles de presse locaux qui introduisent mieux, dans leur succession insistante, au vécu du conflit marqué par ses inquiétudes et ses non-dits.







Reprendre la lecture d'André Breton.

Retour à l'Hôpital André Breton.

Retour en ville


Un différend sérieux oppose un médecin-chef de l'hôpital psychiatrique de Saint-Dizier au personnel de son service et à la direction de l'établissement.


Un médecin-chef de l'hôpital psychiatrique de Saint-Dizier viole le secret professionel


Le docteur Klapahouk, médecin-chef de l'hôpital psychiatrique départemental est suspendu de ses fonctions.


L'affaire de l'hôpital psychiatrique: le C.G.T. Précise sa position. Et quelques précisions.