André Breton rencontre Jacques Vaché à Nantes où il fait ses classes.





Jérémy

« Je rêve d'une fille, qu'on va acheter une maison, à Paris. »

C.A.T de l'I.M.E.








Sujet, verbe, complement.











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Retour à l'Hôpital André Breton.

Retour en ville.




Silence.

Mes amis il est temps de descendre, ceci n'était qu'une séance de voltige et là-bas j'aperçois, derrière la cinquième rangée de spectateurs, une femme très pâle qui s'adonne à la prostitution. L'étrange est que cette créature a des ailes.


Marc s'enlève par la main, l'appareil fonctionne de plus en pluf vite. Par la force de la vitesse acquise, Lucie se tient droite dans le prolongement du bras de Marc. Sonneries. Le mouvement prend fin lorsque Marc et son immobile cavalière atteignent le sommet du périple, Nuit. Le rideau tombe. Satan apparaît devant le rideau et s'incline longuement.

(La suite)

In Poisson soluble, André Breton.





Jacqueline Collet.Les éducateurs.Poursuire la lecture d'André Breton. Retour en ville.

Fernand Deligny

Si les éducateurs n’ont pas la même historicité que l'hôpital psychiatrique parce qu'ils sont au début de leur travail, ils ont un parrain , Fernand Deligny, qu’une des éducatrices nous a proposé. Le livre qui a été ouvert autour de Bois l'Abbesse, Les vagabonds efficaces raconte le trajet de Deligny après 45. Il pensait que l'ennemi principal de ce travail, c'était l'institution et qu'il fallait à tout prix trouver des lieux, des espaces, qui ne soient pas des lieux d'enfermement afinque les autistes puissent s'approprier des espaces de façon singulière avec leur intelligence, leur rapport à la nature, aux éléments extérieurs.

Alain Tamisier a filmé un enfant autiste qui joue avec le vent : c'est une image magnifique que je n'ai jamais vu chez un enfant. Et puis, ce n'est pas un geste qui nous est étranger d'apposer les mains sur le vent et d'en sentir la force contre les paumes, le faire jouer entre les doigts. C'est une très belle image qui fait bouger le corps, et éveille les sensations. Deligny va s'installer dans les Cévennes avec sa communauté d'autistes contre l'institution et propose tout un travail de cartographie de leurs déplacements dans le site pour identifier des postures dans un paysage donné. Pour moi, peu importe le résultat : la démarche de Deligny n'a pas débouché sur une littérature utilitaire et certains disent même que son écriture est devenue autiste. Comme l'action du Che, on pourrait qualifier sa démarche de pédagogie de l'être : à la fois une action, des concepts et une démarche. Dans l'esprit de tous les gens qui l'ont approché, son nom est un soleil, une ouverture. Une des découvertes qui lie l'ensemble des figures de cette exposition, aussi bien Breton que Deligny et Mori, c’est qu’on ne peut faire un travail dans et hors de l'institution que si on est totalement habité par l'idée que le danger principal, c'est l'institution. Les membres de l'équipe de Mori sont des personnes qui ont passé leur vie à se méfier de l'institution qui le leur a bien rendue.

D'une autre façon, à Bois l'Abbesse, quand je dis à Jacqueline Collet que son travail se fait dans une méfiance de l'institution, elle répond négativement. Or, elle choisit de devenir coordinatrice de l'IME parce qu'au début de son travail, elle s'aperçoit que malgré la quantité d'activités engagées pour les usagers, le danger principal qui menace les enfants, c'est l'éducateur lui-même : sa relation avec euxla possibilité qu'ils fassent un transfert affectif violent surlui, provocant des régressions et pénalisant in fine les enfants concernés. Elle se rend compte lors d'une crise interne de la nécessité qu'il y ait quelqu'un garant de la protection des enfants. Elle choisit donc de se mettre là où elle estime qu'il y a danger pour les enfants et danger pour l'institution.