Sujet, verbe, complément.
Damien Perrot travaille à l'espace Vert et Jardins du CAT.
Blanche Janet, art-thérapeute.
Denise Hanser fut un de nos deux guides dans le labyrinthe du Bois l'Abbesse.
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Ecouter comme un enregistreur
A Saint-Dizier, affecté aux soins militaires, Breton est happé par ce qui se passe : il prend beaucoup de notes sur la nosologie des malades, lit les observations médicales sur la folie des soldats, écrit de longues dissertations à son ami Fraenckel sur les cas qu'il rencontre. Sa fascination s'accompagne d'une réelle écoute : des gens lui racontent pourquoi ils sont là, ce qui leur est arrivé. D'où une partie du travail de Saint-Dizier, qui consistait à demander aux usagers des institutions que nous avons visité de répondre aux deux questions qu'André Breton posait à tous les soldats qu'il visitait : « Avec qui la France est-elle en guerre ? A quoi rêvez-vous la nuit ? »
Il est très curieux, vif. A l'époque, on ne savait pas grand chose sur la psychiatrie. Il rentre dans le jeu du diagnostic avec pas mal de perspicacité. Le docteur Leroy, son supérieur hiérarchique, lui fait lire le premier livre écrit sur Freud en France qui va jouer un rôle capital pour lui. Cela va mettre en place tout son rapport à l'imaginaire. Par la suite, les Freudiens, Pontalis en tête, vont faire le procès de Breton : il aurait développé une représentation fusionnelle de l'inconscient où les trois catégories Freudiennes ne seraient pas respectées... Mais pour ce qui est de l'imaginaire et de l'écoute, Breton gardera cette conception des choses, en hommage à Freud et à nul autre que lui. De plus, Breton reprendra tel quel un passage de ce livre de Régis et Hinard où sont décrites l'écoute et ses modalités, pour linsérrer dans le Premier Manifeste du Surréalisme : écouter comme si on était un enregistreur. Cette façon de se laisser aller à son écoute va devenir le dogme de ce qui deviendra avec Soupault l'écriture automatique.
Tout ça se met en place pendant les quatre mois de son séjour à Saint-Dizier : il s'affranchit de l'expérience rimbaldienne du dérèglement des sens et va renouer son pacte avec l'écriture, en correspondance avec Valéry et Appolinaire. On a le sentiment que tout le puzzle de son écriture est réuni et noué et prêt à fonctionner.
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Pascale « Je rêve d'un arbre qui me sort du cur sur lequel il y a des oiseaux qui chantent. Je suis en guerre contre le fait qu'il y ait des gens qui meurent de faim.» C.A.T de l'I.M.E.
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