Amen


L'année suivante, on s'est écarté du créneau que représente aujourd'hui pour les institutions le travail dans une cité. Notre question était : en quoi, où, comment parvient-on à reconstruire l'idée d'une communauté totalement émiettée ?


On est parti d'une question transversale : qu'est-ce que prier et plus particulièrement que signifie le mot Amen pour les trois religions monothéistes que sont le Christianisme, l'Islam et le Judaïsme. On était quasiment dans la même position que la première année puisqu'après avoir travaillé sur le rapport Pisani ; on s'attachait au mot Amen. La capacité de chacun à lire le mot Amen de façon distincte et en fonction de sa culture religieuse est infinie. Pour les juifs, c'est un mot dont on trouve des traces dans les midrashs qui situent Amen dans son origine égyptienne, venant du dieu Amon : répété comme une litanie, c'est devenu un mot magique, incantatoire. Dans les langues hébraïques et arabes, c'est devenu le signe de l'acquiescement et qui pose la question de la communauté en regard de l'engagement de l'individu dans la communauté, l'existence de la communauté ne reposant que sur cet engagement solennel de l'individu. Pour les catholiques français qui ont perdu tout contact avec les origines de la langue et qui traduisent Amen par «Ainsi soit-il.», le mot amen a perdu en parti sa force. Nous sommes allés voir des docteurs de la loi (un jésuite, le recteur de la mosquée de Paris, Boubakeur et un spécialiste de la kabbale, Mopsik).










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Le paysage de l'Amen.

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