Le temps d’une ville (suite)
Il faudrait dans chaque ville, dans chaque quartier, créer un jour de fête pour ceux qui n’ont pas désarmé. Ceux qui s’accrochent au “Malgré tout”.
Des fous, oui.
Des inconscients.
Où sont-ils ?
Pour éviter la destruction de Sodome et Gomorrhe, Abraham négocia avec le Très-Haut. Il suffisait de dix justes pour que la ville soit sauvée.
Abraham ne les trouva pas, la ville fut détruite.
Certains commentaires disent que les dix justes représentent les dix doigts de la main.
“Que tes mains soient vaillantes, et l’effondrement ne viendra pas.” Parole adressée aujourd’hui à chacun de nous.
Parole reprise, chacun à sa manière, par ceux qui ont poussé les mots jusqu’aux pages de ce livre.
Monument de papier.
Fragile.
Fait de petits riens ajoutés les uns aux autres et de bonnes intentions que le moindre coup de vent peut emporter. Tant pis.
Que ce livre soit au moins un herbier.
Michel Seonnet.
