Il faut travailler pour que les rêves soient réalité.
Je suis toujours réaliste dans ma vie. Quand mes enfants rêvent de quelque chose qui est impossible, ça me gène parce que je crains que ça les rende tristes.
Le garçon rêve d’aller au Canada.
La fille rêve d’avoir une maison avec une piscine.
Le femme rêve de retourner chez elle en Yougoslavie (Kosovo). Ou d’avoir une voiture.
Moi aussi je rêve, de reprendre mon travail en Yougoslavie et de retrouver mes amis de l’usine et de la faculté.
Je rêve, s’il n’y a pas de guerre et de haines de ces peuples, que je vais dans les cafés le soir après le travail. Le dimanche, je vais avec mes amis qui aiment la pêche et la nature. Ils ont des petites maisons au bord du lac d’un grand barrage sur le fleuve Ibar. L’eau est trop froide pour se baigner. ils ont des terrains de légumes et de fruits. Je rêve d’une chaise longue au soleil, au milieu de ces beaux vergers en buvant du thé et ne faisant cuire de gros poissons sur les braises. J’ai toujours aimé écouter les histoires de ce lac et ses sources en regardant plus haut et plus loin les vertes montagnes entourées de sapin.
Ce bel endroit est resté gravé dans ma mémoire. Quand je rêve, il me semble presque une réalité.
Les enfants m’empêchent d’être absent quant ils veulent me dire quelque chose.
Je leur dis : Laissez-moi tranquille.
Et après je leur dis : Vous avez raison, rêver c’est perdre du temps.
Avec eux je n’ai pas le temps de rêver.
C’est beau, le rêve. Mais mieux vaut la réalité. Il faut travailler pour réussir dans la vie, et que les rêves soient une réalité.
Mohamed Nouidjem
