Le père de Houaria

Mon papa c'est le chef de famille pour moi parce que quand il y a un problème de la famille ou quelque chose c'est mon papa qui voit ça. Exemple : avant quand je viens ici, il y a des problèmes de papiers, c'est mon papa qui voit ça.


Papa il avait un chapeau et un burnous et en fait il aime bien le burnous par rapport au chapeau. Ce burnous il était marron raide en laine, il traînait par terre, toujours maman après papa : Fais attention, tiens ton burnous. Et mon papa il aime bien son burnous parce que c'est à son père, à mon grand-père, pour lui c'est souvenir. Ce burnous il le met dans des fêtes ou dans des mariages. Mon papa il était petit alors quand il met le burnous je le vois comme un chef de famille et un lion pour moi. J'ai envie de le voir. Comme j'étais petite je touchais son burnous, j'ai l'impression comme un chat doux, ça sent bon.


Mon père il est de l'Algérie, il est né en Algérie à Ain Temoucheint en 1940. Il est resté un petit peu de temps là-bas dans son pays, il travaillait, et après quand son père il est mort, il est parti en France à Saint-Dizier en 1975 par l'avion. Quand il vient, il arrive en France à Paris, il a pris le train pour venir à Saint-Dizier chez son copain, il trouve un travail dans une usine pour fabriquer les thermos et les bouillottes, puis il est resté chez son copain jusqu'à ce qu'il a pris l'appartement à Saint-Dizier. Après il est revenu en Algérie à Ain Temoucheint par le bateau, il est arrivé à Oran et après il a pris le car pour aller à Ain Temoucheint, quand il était à Ain Temoucheint il était à la maison, il est resté en Algérie deux mois. Après il est revenu avec maman et deux de mes soeurs par l'avion à Paris, et ils ont pris le train pour arriver à Saint-Dizier, et à la gare de Saint-Dizier son copain il est venu avec sa voiture, et quand ils sont arrivés ils étaient contents, les deux soeurs, maman et papa, et après mon papa il a continué son travail à l'usine et après on est venu nous trois à Saint-Dizier, une fille et deux garçons, et ils sont restés ici à Saint-Dizier jusqu'en 1986, et ils sont revenus en Algérie pour la troisième fois, il reste à Ain Temoucheint jusqu'à en ce moment avec ma famille.


Quand je vois les mains de mon père je me rappelle, elles servaient à bricoler les choses à la maison, à travailler à son travail, à aider maman pour faire son ménage. Au moment où je parle sur les mains de mon papa, je vois qu'il a de petites mains, sa peau toute douce, ses doigts tout propres, il joue avec ma soeur avec ses mains, il me prend avec ses mains, il tient le journal pour lire avec ses mains.


J'aimerais bien voir mon père.


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Le père de Kelian.

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